Appuyons-nous sur l’enquête TREMI (Travaux de Renovation Energétique des Maisons Individuelles) réalisée en 2017. Celle-ci sépare 3 catégories de rénovations :
Pour 80% des ménages français ayant rénové leur logement, la motivation première aura été d’améliorer leur confort intérieur. Aujourd’hui nous nous intéressons à la seconde et qui est le nerf de la guerre : la réduction de la facture énergétique, traduisez l’argent.
« Des travaux de plusieurs dizaines de milliers d’euros ne seront amortis qu’au bout de 20 ans ! ça n’en vaut pas le coup j’aurai déménagé d’ici là. »
« Je vais dépenser X milliers sans être sûr de les répercuter sur mon prix de vente. »
« Très peu de personnes peuvent se permettre des travaux à plus de 20.000€ »
Voilà un bref résumé de l’argumentaire des « réno-sceptiques », dont les interrogations restent toutefois légitimes.
Cette étude du Conseil supérieur du notariat porte sur la valeur verte des logements en 2017. Comprenez par valeur verte : « l’augmentation de valeur engendrée par une meilleure étiquette énergie d’un bien immobilier ancien par rapport à un autre bien d’étiquette D ». La classe D étant arbitrairement la classe énergétique médiane du DPE.
On découvre alors que pour un saut de deux classes (de D vers B), en France métropolitaine, une maison individuelle incrémente sa valeur immobilière de 9.77%.
Corrélons les deux études par l’exemple d’une maison individuelle estimée à 300 000€ sur la région marseillaise. En y investissant 25 900€ de travaux de rénovation énergétique, le bien gagnera au regard de l’étude notariale susnommée, 29 310€. Et je fais fi de l’inflation immobilière faisant gagner annuellement 4% à 5% de valeur…
Troisième et dernier point : MaPrimeRenov’ (MPR). Le gouvernement a annoncé le renforcement de ce dispositif d’aide aux travaux de rénovation énergétique le 3 septembre 2020 pour une mise en application dès le 1er janvier 2021. Autrefois limitée aux premiers déciles de la population, MPR se généralise pour tous les propriétaires occupants quelques soient leurs revenus. Des barèmes sont à venir (1er octobre 2020) mais il est clairement indiqué que des bonifications importantes seront accordées pour le financement de rénovations globales (faisant donc intervenir plusieurs bouquets de travaux). Le reste à charge des foyers dépendra des ressources de celui-ci et devrait être entre 10% et 25% du montant total de la rénovation.
Résumons : confort de vie amélioré, travaux subventionnés à hauteur de 75% voir plus et valeur immobilière plus importante. Au même titre que vous ne vendriez pas un bien sans estimation d’un professionnel, n’engagez pas de travaux de rénovation énergétique sans dimensionnement d’un bureau d’études !
Fabien.
Sources :
Enquête TREMI :https://www.ademe.fr/travaux-renovation-energetique-maisons-individuelles-enquete-tremi
Etude du Conseil supérieur du notariat :https://www.notaires.fr/fr/immobilier-fiscalit%C3%A9/etudes-et-analyses-immobili%C3%A8res/performance-%C3%A9nerg%C3%A9tique-la-valeur-verte-des-logements
Publié le 25/04/2020
Votre logement est doté d'une multitude d'appareils, pour la plupart ménagers, nécessitant de l'ENERGIE pour fonctionner. Cette énergie peut être de différents types : mécanique, cinétique, radiative, thermique etc... Pas d'électricité alors ? Et bien non. On considère très souvent l'électricité comme une énergie mais c'est une simplification physique qui n'est pas exacte car l'électricité...
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